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Chausser ses bonnes lunettes

CalaisDerrière cette nouvelle pétition nous pourrions voir que ce site pointe « encore » sur ce qui ne va pas.
Les réalités de notre société et du monde aujourd’hui mettent aussi en évidence les nouvelles solidarités qui se traduisent par des engagements pour plus d’humanité et de dignité. Et cela est grand !

Voici un nouveau « train qui passe ». Un train fait de misères, de détresses extrêmes, de désolations inimaginables.
C’est beau de voir, même avec la colère qui nous habite à travers ces insupportables déshumanisations, que des hommes et des femmes se lèvent, tels de nouveaux Moïse, pour libérer des hommes et des femmes et des enfants des esclavages et des dépendances dans lesquels nous les enfermons…
C’est beau de voir des associations, toutes religions et opinions politiques confondues, se mobiliser auprès des décideurs politiques, nouveaux pharaons d’aujourd’hui, pour qu’un minimum d’humanité soit proposé, et que les approches changent, (voir lien ci dessous)
C’est beau de les voir panser, soigner, guérir, éduquer avec des moyens dérisoires.
C’est beau de les voir combattre la démolition des églises, des temples et des écoles, nouveaux, dérisoires et pauvres « serpents » à regarder aujourd’hui dans les déserts d’inhumanité, pour être guéris, puiser confiance ou se tenir en vie…
C’est beau de les voir se lever pour donner la manne d’aujourd’hui : pain, vêtements, tendresse, toit, même de toiles ou de cartons, dans les déserts d’indifférence …
C’est beau de les voir se dresser dans le refus de toute misère économique spirituelle ou sociale…
Prophètes, combattants, ils nous invitent encore à ne pas regarder impuissants, voire indifférents, le train qui passe mais « bêtement » à signer une pétition ou donner la pièce, car ils croient à la valeur du plus petit geste …

Dans le brouhaha du monde, quelque chose d’inédit, de grand, de beau est en train de naître. Ce qui se passe à Calais n’est qu’un exemple de tous les peuples qui se lèvent pour faire advenir un monde nouveau et se libérer des chaînes, de toutes les chaînes, qui les oppressent et refuser tous les intolérables…
C’est tellement éclatant, que des lunettes de soleil seraient presque nécessaire pour atténuer les éclats de diamant que sont toutes ces petites pousses qui éclaboussent le terne quotidien de nos sociétés.
Ne nous laissons pas hypnotiser par le négatif.
Levons-nous et avec eux traversons les mers d’amertume ! Oui, quittons nos œillères et la nostalgie de « nos oignons d’autrefois » et apprenons à voir le monde de Dieu qui grandit maintenant, partout…
Même si au premier plan notre regard peut être embué et dérangé par l’insupportable. Apprenons à voir loin, autrement avec d’autres lunettes.
Ces lunettes sont celles de l’Esprit qui nous met en communion avec le regard du Père qui pleure de voir ses enfants mourir et qui se réjouit de voir d’autres fils aider ceux dans la peine à se dresser dans leur belle humanité.
Demandons ce regard !
« C’est la joie dans le cœur du Père » quand certains de ses enfants mettent du baume dans la vie de leurs frères.

Et « c’est aujourd’hui que s’accomplit » cette Parole de libération …
Xavier

Lisons et signons la pétition
APPEL DE CALAIS


– En savoir plus : lettre ouverte de huit associations nationales de solidarité
– lire aussi Calais, déchéance de notre société

Voici un poème écrit par Jean Lavoué sur son site l’enfance des arbres :

DEMAIN

Eclat de nos courages
Soleil de nos fécondités

Demain s’envisage de toutes nos pauvretés
Il tourne le dos à notre démesure
Vrille notre insouciance
Et s’affranchit de nos fragiles libertés

Il fait feu de tout bois
Très calmement nous dépossède
Considère tous nos déchets

Comme un trésor abandonné
Et fait du cœur de l’homme
Son beau domaine et son foyer

Il grimpe à même les murs de nos maisons
les couvre de fruits de pousses vertes
Il donne à chaque enfance
Le prix de la plus haute humilité
Et réinvente des saisons
Où l’homme pour l’homme devient clarté

Il sait la porte étroite où se faufile la bonté
Là où s’acharne la violence
Où s’extermine le goût d’aimer
Il tient sans rien maudire
Le fil ténu de la fraternité.


lettre ouverte de huit associations nationales de solidarité

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).