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Faire des ponts

ccfdComme chaque année, le CCFD-terre solidaire mène sa campagne de carême pour sensibiliser les chrétiens de France à la solidarité entre les peuples.
Cette année les régions Bretagne-Pays de Loire se sont retrouvées à Rennes le 5 mars pour fêter, débattre, partager, écrire, vivre le partenariat.
Bernard Pinaud, délégué général du CCFD – Terre Solidaire, résume le fond de cette journée :

« … Nous sommes maintenant dans une nouvelle étape, pour nous, CCFD Terre Solidaire, et vous l’avez vécu aujourd’hui. Une étape où on essaie de créer des ponts entre les acteurs de la société civile des pays du Sud, nos partenaires, et des acteurs de la société civile des pays du Nord comme les organisations paysannes, les collectifs dont vous avez parlé (OXFAM France, etc, etc…), ceux qui sont intervenus dans les ateliers.
Pourquoi est on sur cette ligne là ? Parce que les problèmes sont de plus en plus globaux (on l’a senti à la COP 21, le réchauffement climatique est un problème global, il ne va pas nous épargner !). Les problèmes sont globaux et les causes des problèmes environnementaux et sociaux sont les mêmes ici, en France, que là-bas au Niger, aux Philippines et ailleurs. Évidemment, les conséquences ne sont pas pareilles ; on ne va pas dire que la pauvreté en France est aussi terrible que dans certains pays mais les causes des problèmes sont les mêmes. Alors il faut travailler des réponses à ces causes et on peut les travailler ensemble, ici et là-bas justement.
Donc, en faisant des ponts entre les acteurs de la société civile là-bas et ici, on peut nous-mêmes recevoir des idées qui nous viennent de là-bas. Le budget participatif qui vient d’être lancé dans Paris, dans plusieurs arrondissements : l’idée vient de Porto Alegre au Brésil. Le microcrédit qui s’est développé, qui devient une évidence, a été lancé au Bangladesh par Mohammed Yunus et l’ADIE en France ou d’autres organisations qui développent le microcrédit l’ont appris des organisations du Sud. La monnaie locale, l’agroécologie, bien sûr y a Pierre Rabhi en France et tout ce qu’il met en œuvre avec Terre et Humanisme et les Colibris, mais n’empêche, que l’agroécologie nous vient beaucoup du Brésil et d’autres pays.
Voilà, dans ce rapprochement de sociétés civiles de là-bas et d’ici, nous apprenons les uns des autres et à travers cela, nous renforçons des liens entres les sociétés civiles qui nous permettent de pouvoir dire que justement c’est par le partenariat que la terre va devenir plus solidaire. C’est cela qui se passe aujourd’hui, c’est cela que vous avez vécu dans la journée, dans les témoignages, dans les ateliers et vous avez bien compris que ce que disait telle organisation en France sur le problème qu’elle rencontrait, les solutions qu’elle cherchait et ce que disait le partenaire, en fait, c’est les mêmes causes et c’est donc ensemble qu’il nous faut trouver les solutions. Voilà chers amis ce que je voulais dire sur le partenariat ! »


ccfd2Kaman de l’organisation ACORD Guinée, ne dit pas autre chose dans sa conclusion :
« Je crois que ça a été un plaisir pour moi de partager cette journée avec tout le monde et j’avoue que le partenariat, pour moi, c’est l’action de coopérer pour atteindre un objectif commun, parce que, dans nos échanges au niveau des minis ateliers, je me suis rendu compte qu’il y a des objectifs qui s’entrecoupent. Et il y a des choses que vous faites ici, en Europe, qui sont méconnues des pays du sud. Il y a des choses que nous faisons dans les pays du Sud qui sont méconnues en Europe. Alors, des retrouvailles pareilles nous permettent d’échanger avec vous pour construire ensemble un monde solidaire, uni et prospère. Je vous remercie ».

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).