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4 critères pour lire « la joie de l’Amour» sur le mode de la nouveauté

joiedelamourIl est difficile encore dans l’Eglise aujourd’hui d’oser une parole différente à la lumière de la tradition bien sûr, mais surtout en tenant compte de la réalité de notre monde aujourd’hui et de l’apport des sciences humaines.
Nous partageons la volonté du Pape pour qui l’Église doit intégrer et non exclure.
A la fin de son exhortation (296) Pape François se cite lui-même : « Le synode s’est référé à diverses situations de fragilité ou d’imperfection.
À ce sujet, je voudrais rappeler ici quelque chose dont j’ai voulu faire clairement part à toute l’Église pour que nous ne nous trompions pas de chemin : “Deux logiques parcourent toute l’histoire de l’Église : exclure et réintégrer […]. La route de l’Église, depuis le Concile de Jérusalem, est toujours celle de Jésus : celle de la miséricorde et de l’intégration […]. La route de l’Église est celle de ne condamner personne éternellement ; de répandre la miséricorde de Dieu sur toutes les personnes qui la demandent d’un coeur sincère […].
Car la charité véritable est toujours imméritée, inconditionnelle et gratuite ! » Donc, « il faut éviter des jugements qui ne tiendraient pas compte de la complexité des diverses situations ; il est également nécessaire d’être attentif à la façon dont les personnes vivent et souffrent à cause de leur condition ».

Ce qui est en jeu ? « Passer de « l’idéal » à la « réalité », respecter le fait que les catholiques sont des adultes, et prendre le parti des pauvres » nous dit l’auteur de cet article qui suit, le père jésuite Jorge Costadoat.
Face à la nécessité de rénover l’enseignement de l’Église pour que son discours soit intelligible pour les nouvelles générations sinon « l’Évangile ne passera pas aux prochaines générations » voici son « avis » qui prend position pour que « l’enseignement de l’Église sur la morale sexuelle, matrimoniale et familiale soit renouvelé » :.
Xavier

« La tradition de l’Église a toujours nécessité une actualisation qui permette de la comprendre selon les époques, en tenant compte des changements culturels. Le Pape reconnaît comme nécessaire l’inculturation de l’Évangile.
Les églises locales dispersées dans le monde devraient traduire l’Évangile dans leurs propres catégories culturelles. À ce propos, François fait une demande bien concrète :

« Ce sont les différentes communautés qui devront élaborer des propositions plus pratiques et efficaces, qui prennent en compte aussi bien les enseignements de l’Église que les nécessités les défis locaux. » (199)
Il faut lire cette exhortation apostolique en portant son attention sur ce qu’elle apporte comme innovation, puisqu’aujourd’hui le fossé qui s’est créé entre l’institution ecclésiastique et le sens commun des baptisés est d’une telle ampleur, surtout dans le domaine de vie humaine que, s’il n’est pas surmonté, l’Évangile ne passera pas aux prochaines générations.
Ceci me fait supposer que le Pape a voulu rappeler l’enseignement traditionnel dans des termes tels que tout le monde puisse le comprendre et le vivre. Aujourd’hui, le discours de l’Église concernant l’affectif, la sexualité et la famille est inintelligible pour les jeunes. Aux adultes, il paraît, sur de nombreux points, impraticable. Il est urgent d’annoncer de nouveau l’Évangile dans toute sa radicalité, mais aussi avec tout son sens… »


L’auteur développe ensuite ses critères d’interprétation de l’exhortation en 4 points :
– Amoris laetitia est un dénomination remarquablement évangélique.
– Jusqu’à maintenant, la hiérarchie ecclésiale avait privilégié l’idéal. À partir de maintenant, il faudra se concentrer sur la « réalité » de ce que vivent les catholiques.
– Respecter le fait que les catholiques sont des adultes aptes à prendre leurs décisions librement en suivant leur conscience.
– l’option pour les pauvres. Le Pape opte clairement pour les personnes qui n’ont pas de famille, les familles où règne la violence, ceux que l’on regarde de travers à cause de leur famille. les couples qui sont en échec et pour les divorcés remariés qui ne peuvent communier. L’Évangile est pardon et libération pour les pauvres et les pécheurs.

Lire l’article dans son intégralité
– voir aussi dans La Vie « Amoris laetitia : un virage d’espérance difficile à négocier de Bernard Ugeux.

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).