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« Marchandisation du monde et subversion évangélique »,

lauraire-Gouguenheim« Marchandisation du monde et subversion évangélique », c’était le thème qui a rassemblé une soixantaine de personnes, samedi 30 avril, à Montpellier autour de Lucienne Gouguenheim et Gui Lauraire des Réseaux du Parvis.
Voici le compte rendu de Sœur Catherine de la Communauté de St Guilhem


Quel est notre monde ?
Nous vivons dans un monde en mutation, qui a mis en place un ordre économique totalitaire. L’argent est devenu le maître du monde et des sociétés.
L’économie de marché, système pertinent basé sur l’échange, a dérivé vers une société de marché où tout est devenu marchandage : la nature et la terre qui devraient être un bien commun, et jusqu’aux humains eux-mêmes !
Nous sommes devenus les esclaves de ce que nous avons-nous-mêmes produit.
La violence répressive et la violence subversive, croissantes dans nos sociétés, s’enracinent dans des violences structurelles.

Comment sortir de l’idolâtrie de la finance ? Face à cette situation, que faire ?
– S’informer et comprendre, pour devenir capable d’agir et non plus de subir.
– Développer une pensée libre qui bannisse de notre esprit des réflexions du type « il n’y a pas d’autre alternative » … cherchons toujours des chemins nouveaux de vie.
– Il ne suffit pas de réguler la finance, mais il faut transformer le monde en tenant compte de ceux que Jésus met au centre de sa Bonne Nouvelle, les indésirables de nos sociétés.
– Nous avons construit un système qui nous échappe. Peu ou prou nous sommes un peu complices du système qui nous écrase. Une conversion personnelle est indispensable, nourrie d’espérance, pour continuer d’agir, car chaque petit acte d’humanité posé, est une petite goutte d’eau qui fait la mer.
– résister au système sans tuer les personnes.
– Aborder les questions et les problèmes en système (. Par exemple, le risque écologique est lié à l’injustice sociale et à la prédominance de la finance) et avec d’autres.

Pour méditer …
Exode 32, 1-6 : Les hébreux se dépouillent de leurs bijoux, puis ils offrent des holocaustes de paix. Ils s’assoient pour boire et manger … et ils se lèvent pour se divertir. « Donnez-leur du pain et des jeux ».

Genèse 32, 4 à 33, 11 : La rencontre entre deux personnes ne peut pas se limiter à un échange commercial. Jacob essaye d’acheter la clémence de son frère Esaü par de multiples biens. Cela ne suffit pas à rétablir une vraie relation créatrice de vie. Le lien renoué est ici l’œuvre d’Esaü plus que celle de Jacob.

Ensemble résistons avec comme seules armes de combat : l’Evangile et le souci de l’humain.

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).