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La concentration des richesses nuit à la croissance et cest le-fmi qui le dit

fmi_0Un article des journaux l’Humanité et Le Monde du 16 juin dernier commente une récente étude du FMI. Lorsque dans un pays, les riches s’enrichissent, le PIB en souffre. Par cette démonstration, des chercheurs du FMI démontent la théorie du « ruissellement » considérée comme une loi économique chez les libéraux depuis le 18ème siècle. Rappelons cette théorie « fumeuse » : les revenus des plus riches sont réinjectés dans l’économie afin de booster la machine. C’est l’idée selon laquelle les politiques financières qui profitent aux riches finiront par avantager les plus défavorisés. L’image utilisée est celle des cours d’eau qui ne s’accumulent pas au sommet d’une montagne mais ruissellent vers la base. Mais, a-t-on vu les riches réinjecter leur argent dans l’économie en consommant ou en investissant ? Eh ben, cette théorie est fausse nous disent les économistes du FMI ! Et c’est le système capitaliste qui est à mettre aux poubelles. On le sait depuis belle lurette, mais c’est qu’ils s’accrochent, les nantis, et leur voracité n’a que faire des inégalités croissantes : Au contraire, pour eux, c’est bien la faute des 10 % les plus pauvres au bas de l’échelle qui inhibe la croissance… Ainsi va leur discours et celui des médias. Ils nous leurrent : l’OCDE qui s’alarme de ces affirmations suggère que « les pouvoirs publics doivent se préoccuper plus généralement du sort des 40 % les plus défavorisés. (…) Lutter contre les inégalités par l’impôt et les transferts ne nuit pas à la croissance. » 4250957_web-etude-oxfamLe journal l’Humanité commente l’analyse des économistes du FMI  : « Selon le calcul des économistes du Fond monétaire, si les 20 % les plus riches augmentent leur fortune de 1 %, le PIB global lui baisse de 0,08% . « Cela semble suggérer que les bénéfices ne retombent pas » sur les plus pauvres, écrivent-ils. En clair, plus les riches s’enrichissent, plus faible est la croissance. (Encore faut-il s’entendre sur ce mot ‘croissance’ qui ne veut plus rien dire dans notre monde aux ressources finies !) Pour eux encore, la diminution du taux de syndicalisation est fortement corrélée à la hausse des revenus des 1 % plus riches. Casser le droit du travail augmente donc les inégalités. En clair, moins il y a de syndiqués, plus le revenu des 1% les plus riches augmente. En clair encore, la flexibilisation du travail cher à nos dirigeants politiques et entrepreneuriaux accroît les inégalités. Mais ces économistes montrent également que l’enrichissement « croissant » des plus riches et la stagnation des bas revenus est un facteur de déclenchement des grandes crises financières. « Une période prolongée d’inégalités plus élevées dans les économies avancées a été associée à la crise financière (de 2008-2009) en renforçant l’endettement par effet de levier (…) et en permettant aux groupes de pression de pousser vers plus de dérégulation financière », explique leur étude. Ils préconisent donc davantage de taxes sur le patrimoine et la propriété immobilière, un renforcement de la lutte contre l’évasion fiscale, le tout pour mieux répartir les richesses. Bref, à contre-pied total de sa politique, des économistes du FMI viennent donc de publier une étude appelant à la redistribution des richesses. Seront-ils entendus ? … On peut en douter : ça ne fera malheureusement pas bouger les lignes austéritaires des institutions FMI, Banque Centrale, Commission Européenne et Madame Merkel (oui, on peut dire que c’est une « institution ») … il suffit de les voir au chevet de la Grèce… Et, chez nous, on continuera à foncer dans le mur à coup  de 49/3 … Vous voulez faire quelque chose ? Signez la pétition d’Oxfam qui appelle à promouvoir l’organisation d’un événement inédit, en juillet 2015 : un sommet mondial sur la fiscalité, auquel tous les pays seront invités à participer sur un pied d’égalité afin d’adopter des règles fiscales équitables pour tout le monde. SIGNEZ ICI l’analyse de l’OCDE, « inégalités et croissance » – lire l’article du journal Le Monde -lire l’analyse dans le journal « l’Humanité » – Lire le rapport du FMI, en anglais.pdf

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).