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COP 21 : c’est parti !

COP21.2Depuis des semaines, nous voyons monter en puissance les newsletters, les mails, les articles dans les journaux pour sensibiliser l’opinion publique aux enjeux de la Cop 21. Même s’ils parlent plus de l’encyclique « Laudato si » que de la COP 21, les chrétiens ne sont pas en reste en proposant des rencontres débats dans toute la France.
Cette encyclique élargit le débat en ouvrant les perspectives : on ne peut plus parler de climat sans lui joindre le souci des petits, des pauvres, de la solidarité. Le véritable enjeu est là, conjointement dans ces deux approches. (Dans la colonne latérale droite, vous trouverez un lien pour redécouvrir cette encyclique en cliquant sur l’image).
Des millions de personnes se sont donc mobilisées pour son succès. Mais le résultat sera-t-il à la hauteur des attentes ?
Les divergences de vue des pays, des politiques, des citoyens et des multinationales risquent de faire capoter ce rendez-vous.
En France l’impossibilité d’organiser des marches et des manifestations citoyennes laisse un goût amer chez les ONG et les citoyens conscientisés.
« Etat d’urgence » oblige ! Quelle hypocrisie ! voir notre dernier article ici Dans le monde le « relais » sera quand même assuré dans de multiples capitales.

Dimanche 29 novembre 2015 donc , la 21e conférence sur les changements climatiques sera officiellement inaugurée. A quoi sert-elle ? Qui y participe ? De quoi y parle-t-on ?
Nous vous proposons quelques liens pour en savoir plus :

– Voir le dossier du journal La Croix sur la Cop 21
– Le site Youphil met en ligne une rapide infographie pour comprendre la transition énergétique
– Télérama propose une infographie de « la COP 21 pour les nuls »

dominique-Bourges – Dans un autre article cet hebdomadaire propose un interview intéressant de Dominique Bourges dont voici quelques extraits :

La COP21 peut-elle survivre aux attentats ?
Elle est, heureusement, maintenue. Les attentats ne peuvent pas arrêter un processus au long cours, engagé depuis bientôt vingt-cinq ans. Mais ils en modifient forcément la donne. La COP va se dérouler dans une atmosphère très particulière, les chefs d’Etat présents vont énormément parler de terrorisme, et pas que de climat. Sans compter que le gouvernement français a décidé de mettre la société civile sous cloche. C’est une erreur historique.

L’argument de la sécurité ne tient pas, selon vous?
Les pouvoirs publics autorisent le marché de Noël à Paris, mais interdisent la manifestation du 29 novembre, allez comprendre la cohérence ! On ne « sécurise » pas, on coupe. Nos gouvernants organisent une réunion en vase clos et sur un sujet pareil, c’est absurde. Ce sont des représentants ; s’ils ne maintiennent pas le lien avec la société civile, alors ils cessent de l’être. Ceux qui les contestent les font vivre. S’ils les condamnent au silence, ils se coupent complètement de leur légitimité. Ils scient la branche sur laquelle ils sont assis.

Cela dit, même avant les attentats, cette société civile a eu beaucoup de mal à se faire entendre sur le climat…
paris-cop21Mais il n’existe pas, pour l’instant, de mouvement de la société civile pour le climat ! Il faut arrêter avec ces âneries. Nous sommes en revanche face à une minorité, consciente et agissante, et c’est sur elle que tout repose, sachant que la majorité de la population est indifférente aux questions environnementales, et que les gouvernements n’agissent pas, compte tenu de leurs liens avec les lobbies, tant le climat les prend à rebrousse-poil.
Sans l’aiguillon de cette minorité, on peut vraiment douter de l’efficacité de ce processus qui jusqu’à maintenant n’en a eu pratiquement aucune…/…/
C’est d’autant plus irresponsable que le changement climatique est un multiplicateur des difficultés géopolitiques, et que nous n’en sommes qu’aux prémisses. On sait combien les sécheresses répétées en Syrie ont favorisé les migrations et contribué à déstabiliser la région, créant un terreau fertile au recrutement des milices armées. C’est la même chose au Yemen, ou en Afrique de l’Ouest avec Boko Haram…/…/

Découvrir l’article dans son intégralité

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).