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COP 21 – la route est longue de l’enthousiasme à la mise en œuvre

COP21_in_Paris Voici un article du centre social européen des jésuites qui nous propose une analyse intéressante sur les enjeux qui nous attendent après la COP 21.
Malgré la fragilité des engagements pris et des risques d’échec, le ton reste confiant, à condition que nous nous y mettions tous.
Xavier

L’accord conclu à la COP 21 de Paris le 12 décembre dernier a été accueilli avec enthousiasme et généralement reconnu comme positif, voire même comme très positif. José Ignacio García nous en livre une première analyse.
Après plusieurs années de ce que l’on a appelé « l’impasse climatique », la conclusion d’un accord est un signal très positif. Alors que nous avons sous les yeux le spectacle d’un monde bouleversé par les conflits et que nous n’observons aucun progrès réel en direction d’une gouvernance mondiale que beaucoup jugent nécessaire, nous devons reconnaître qu’un accord conclu à l’unanimité par 195 pays sur un sujet aussi sensible que les impacts climatiques est effectivement une avancée très positive. Nous connaissons déjà ce que veut dire l’absence d’accord : aucun moyen d’élaborer des politiques efficaces, une incapacité à générer les fonds nécessaires, un chaos croissant, de l’incertitude et, en fin de compte, la mainmise des plus puissants. Ce genre de situation n’est jamais à l’avantage des plus vulnérables. Un accord tel que celui-ci, avec toutes ses imperfections, nous rappelle la supériorité morale du consensus et l’importance des processus qui lui donnent naissance.
La limite à laquelle on aspire en matière de réchauffement climatique se situe au-dessous de 1,5°C et certainement au-dessous de 2°C. C’est ce que dit fondamentalement l’accord, à savoir que nous avons déjà atteint la limite du tolérable. En fixant la limite à 2°C et en indiquant clairement le seuil souhaitable de 1,5°C, l’accord reconnaît que la seule voie de sécurité possible pour la planète est la réduction totale des émissions de gaz à effet de serre. Ceci veut dire qu’il faut se diriger vers un monde où les combustibles fossiles ne feront plus partie de notre bouquet énergétique. Peut-être y arriverons-nous, ou peut-être pas, mais il semble que tout soit possible si nous faisons preuve de plus de patience que ce que nous croyons actuellement possible de rassembler. Au moins, nous savons maintenant où sont les limites…

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).