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Cure de rajeunisssement

leverde-soleilFace aux soubresauts du monde, face aux bouleversements de la société, face aux doubles langage des responsables qui ne peuvent mais, nous nous sentons vulnérables, fragiles, inutiles et impuissants.
Un souffle mauvais plane sur le monde et la France.
La tentation est de se réfugier dans un entre-soi et de prendre de haut et de voir de loin le monde qui va on ne sait où … Il dérange, et on préfère ignorer ce monde qui nous bouscule et sur lequel on n’a guère de prise ni même de compréhension…
Pourtant, insidieusement, des dangers nous guettent : ceux de faire le jeu de « l’ennemi » :
– l’ennemi objectif que sont ceux qui mènent le monde (multinationales, banques, …) qui usent et abusent de leur pouvoirs financiers et économiques pour faire ce qu’il leur plait, parce que nous nous taisons et ne faisons rien, au détriment du plus grand nombre et du bien commun; et les politiciens qui usent et abusent de leur pouvoirs médiatiques et politiques pour faire passer des pilules sur le dos des citoyens (perte de démocratie, perte de libertés, etc …),
– et plus sournois notre « ennemi intérieur » gagnant sur tous les tableaux : que ce soit la fuite, le découragement, l’attentisme, le repli sur soi, la culpabilité, tout nous pousse aujourd’hui à quitter les combats à affronter : ceux de la solidarité et de la justice à l’extérieur et ceux de la vérité et du « demeurer dans la Présence » en nous.
… L’esprit du mal à l’œuvre et qui nous pousse à rester dans nos retranchements bien douillets…

Dans ces deux combats, nous savons, et avons fait l’expérience en Tabgha, que c’est le visage de Dieu qui est défiguré, si nous ne montons pas au créneau. En même temps, ce n’est pas au bout de nos engagements que se disent nos vies. Tout est à recevoir. Là où nous sommes, avec ce que nous sommes.
Comment prendre du recul sans se laisser piéger par la naïveté, la fuite, le découragement, une spiritualité désincarnée ?
Quelle antidote à la déprime et la morosité ?
Quelle place faire à l’Esprit au cœur de nos limites et de nos recroquevillements ? C’est lui qui peut élargir nos vies et les ouvrir à l’inconnu (avenir, migrants, Europe…) et à sa Personne en nous …
Je ne peux changer le monde mais je peux faire, là où je suis, qu’un autre monde soit possible.
La miséricorde passe par là aussi : elle n’est pas séléctive.

« Pratiquer la miséricorde envers Dieu, c’est certainement là le rôle le plus royal de la liberté humaine » affirmait Florin Callerand.
En ce temps de carême, (de rajeunissement disait une amie) nous sommes invités à quitter nos « faces de carême » que nous portons souvent, et à oser l’inconnu de Dieu dans nos vies… parce que nous croyons que « l’Avenir est ouvert »… et qu’il sera ce que nous en ferons… avec Lui.

2 Comments

  • et si de temps en temps, cette rubrique nous faisait aussi part de tout ce qui se fait de beau et de bien dans notre monde, car cela existe aussi ; et c’est la manne que Dieu offrait à son peuple dans le désert.
    Marie Thérèse

  • J aime cet article
    Lu et relu ,il me parle de Tabgha.
    Merci.

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).