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Emouvant : quatre minutes, les yeux dans les yeux …

amnestyVoici une vidéo de 4 mn qui exprime beaucoup d’émotion, de sensibilité et d’humanité. L’antenne polonaise d’Amnesty International a mis en ligne mercredi 25 mai cette vidéo aussi simple que bouleversante, intitulée Look beyond borders (Regarder au-delà des frontières).
Le film a été tourné en avril dernier dans un lieu hautement symbolique – à Berlin, un entrepôt voisin du célèbre Checkpoint Charlie. Il est réalisé par une agence publicitaire qui place face-à-face une personne venue de Syrie ou de Somalie, arrivée en Europe depuis quelques mois, et une personne européenne (belge, italienne, allemande, anglaise ou polonaise). L’idée est qu’ils se regardent dans les yeux pendant au moins quatre minutes car, selon le psychologue américain Arthur Aron, « un contact visuel de quatre minutes rapproche les gens davantage que quoi que ce soit d’autre. »



Draginja Nadażdin, directrice d’Amnesty International Pologne déclare : « Il faudrait avoir un cœur de pierre pour ne pas verser une larme en regardant cette vidéo. Aujourd’hui, alors que le monde semble submergé par les divisions et les conflits, il est intéressant de le regarder du point de vue d’une autre personne. Trop souvent, ce qui se perd dans les chiffres et les gros titres, c’est la souffrance des gens qui, comme nous, ont des familles, des amis, leur propre histoire, des rêves et des buts. Que se passerait-il si nous nous arrêtions un instant pour regarder qui ils sont vraiment ? »
« … Les frontières existent entre les pays, pas entre les personnes. Il est temps que nos gouvernements fassent passer les personnes avant les frontières et leurs propres intérêts politiques à court terme. »
« Trop souvent, ce qui se perd dans les chiffres et les gros titres, c’est la souffrance des gens qui, comme nous, ont des familles, des amis, leur propre histoire, des rêves et des buts. Que se passerait-il si nous nous arrêtions un instant pour regarder qui ils sont vraiment ? »

Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty International, de commenter : « Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les gens sont prêts à accueillir les réfugiés, mais les gouvernements apportent à la crise des réponses inhumaines totalement coupées de la réalité de leurs opinions publiques. »

Télérama commente de son côté : « Cette expérience peut sembler anecdotique ; voire naïve. Elle prend acte d’une réalité toute simple, rappelée par tous ceux qui interviennent auprès des réfugiés : les centaines de milliers de personnes qui arrivent en Europe ont chacune une identité, un parcours, des objectifs »
L’hebdomadaire poursuit : « Certes, ce film émouvant et ces chiffres encourageants viennent rappeler que les frontières séparent des territoires et non des personnes, et que la fraternité et la solidarité ne sont pas (seulement) de bons sentiments naïfs, mais des valeurs qui ont contribué à fonder les bases de l’Union européenne. »

lire l’article intégral d’ Amnesty international
lire l’article intégral de Télérama

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).