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La pensée du pape François peut-elle faire bouger la société française ?

laudato-si-432x242px-hqOn sait que le mot « catholique » veut dire « universel ». Dans l’Eglise catholique, cette universalité se décline surtout de nos jours à travers des prises de positions, bien ou mal reçues, touchant tous les hommes. C’est la préoccupation de l’Eglise de porter attention et réflexions sur des sujets qui préoccupent l’humanité.
L’encyclique du Pape François ‘Laudato si’ entre dans cette tradition. En quoi peut-elle intéresser tous les habitants de la planète ?
Bien sûr, la réponse première est celle, écologique, de prendre soin de « la maison commune », sinon on court à la catastrophe. Mais ce n’est pas tout. Dans les pas de ‘Populorum progressio’ de Paul VI en 1967 qui insistait sur le développement humain et le progrès social, le pape François développe la place de l’homme dans toutes ses dimensions et dénonce en particulier sa manière de se comporter avec l’environnement qu’il pille allègrement sans se soucier du devenir de la planète à moyen et long terme.
Allons plus loin : ‘Laudato si’ est une encyclique sur la justice sociale. Et, qui dit justice dit souci des plus pauvres, solidarité avec les défavorisés et donc remise en cause du système libéral qui oublie la personne humaine et le bien commun. Le pape François affirme : « Il n’y a pas deux crises séparées, une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. »
Il y a comme un problème quand les 1 % des plus riches possèdent plus 
que 99 % de la population mondiale… Ni le Marché international, ni la Finance, ni les Bourses ne permettront jamais une redistribution juste des richesses.
On voit que les « sans-voix » se heurtent aux « sans-oreilles ».
La faiblesse de la réaction politique internationale est frappante indique l’encyclique. Le monde semble guidé par des intérêts privés, par des pouvoirs économiques et financiers qui recherchent la seule poursuite du modèle de développement actuel, c’est à dire la recherche du profit et des gains financiers au détriment du bien commun et sans se soucier du développement de la personne.
imgres Le Ceras et les jésuites de la province de France se mobilisent à l’approche de la Cop 21 face au défi de la COP 21. En septembre dernier, il a organisé une rencontre sur le thème « En quoi la pensée sociale du pape François peut faire bouger la société française ?. Cette table ronde était animée par François Boëdec, Président du Centre Sèvres : Cécile Duflot, ancienne ministre du logement, Dominique Dubois, préfet, Jean-Francois Serres, Secrétaire général des Petits frères des pauvres.
Voici l’intervention de Cécile Duflot (18 mn) :
Retrouvez l’ensemble de la journée : http://ceras-projet.com/index.php?id=6128
voir aussi : Pour une conversion écologique, une justice sociale et une responsabilité spirituelle

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).