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Les crises peuvent-elles faire du bien ?

lasida-margron-lavieMieux connaître le monde… Oui pas n’importe comment !
« Jamais l’humanité, dans son histoire, n’a connu autant de problèmes massifs, quantitatifs et qualitatifs, en même temps, et aussi rapidement. … chocs démographique, géo-économique, énergétique et climatique, de la financiarisation de l’économie…mais aussi choc d’évolution culturel avec les notions de progrès, de la maîtrise du vivant, du refus et de la relégation de la Transcendance, évolution des mœurs et aussi, à titre plus personnel : deuil, souffrance, mort, séparation… »
Voici un débat,entre Véronique Margron, théologienne et d’Elena Lasida, économiste, toujours actuel, des états généraux du christianisme, organisés par l’hebdomadaire La Vie. Cette rencontre est animée par Jean-Claude Sailly, économiste de la santé. Débat de 2010 mais toujours d’actualité.

Avec ce titre provocateur « Les crises peuvent-elles faire du bien ? »

Un optimisme de commande incite à répondre par l’affirmative. Une crise serait une occasion de changer, de prendre de nouvelles directions.
Elena Lasida tempère les ardeurs. « Le monde a connu des crises avec le choc démographique, la consommation effrénée, la financiarisation de l’économie, l’accoutumance à l’idéologie du progrès qui pourrait tout. Or, oui, ces crises apportent de la souffrance, et parfois de la mort. Face à ces dégâts, les citoyens réagissent différemment : par la sidération qui entraîne l’inaction, par la protestation, par la volonté d’inventer une autre croissance. »
Véronique Margron analyse la difficile gestion de nos crises personnelles, ruptures, deuils, maladies. Avec les mêmes avertissements, en forme de douches froides. « On a coutume de dire ‘avec la foi, on peut tout traverser ‘. Erreur dit-elle, les croyants souffrent autant que comme les autres, et ils doivent prendre ces épreuves au sérieux. Certains en rajoutent même dans la douleur en disant : comment Dieu a-t-il pu laisser faire cela ? « Le goût de la vie est mis à mal par le malheur »
Alors comment espérer, avancer ?

100 mn pour découvrir les réponses de ces deux personnalités



1 Comment

  • J’ai écouté avec beaucoup d’intérêt cette conférence à 2 voix.
    Oui, le débat date de 2010 mais il est toujours d’actualité.
    Merci .
    Marie

    (j’ai écouté en 2 fois en épluchant mes légumes et je recommencerai pour prendre des notes cette fois ci!)

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).