Allégresse des Hommes, marcheurs au Souffle du Dieu des Pauvres …
« Marie se met en route en toute hâte … » (Luc 1, 39)
Marie, marcheuse, se hâte.
Qu’y-a-t-il d’urgent ? Qu’est-ce qui fait marcher Marie ? Quelle est la source de son bondissement ? Quel Souffle en elle ?
Et moi,
Qu’est-ce qui me met en route ? Quelle parole, au fond de moi me fait me lever et me hâter ? Qu’est-ce que je sens d’urgent dans ce qui jaillit au fond de moi ?
Marie a un Désir, un unique Désir.
Marie, comme le petit peuple de Pauvres qui l’entourait, n’avait qu’un Désir : que tous connaissent son Bonheur, l’unique et véritable Bonheur qui est au fond d’elle-même : le Bonheur de se savoir aimée par son Dieu et de l’aimer en retour.
Pour marcher en hâte, pour bondir, il ne faut pas être encombré de trop de bagages. C’est cela être « Pauvre » : se désencombrer de beaucoup de désirs pour n’en avoir plus qu’un, essentiel, unique.
Et moi,
Quel est mon Désir, celui qui me tient à cœur, celui qui peut donner sens à ma vie, celui qui me ferait déplacer des montagnes ?
Marie vient de réaliser sa fécondité.
Ce Bonheur, cet Amour qui est au plus profond d’elle-même, la féconde. C’est par elle qu’Il va advenir au monde. Elle va enfanter ce qu’elle porte en elle. Elle va devenir Mère.
Et moi,
Est-ce que je me laisse féconder par le Désir que je porte en moi ? Est-ce que ma vie, mon existence va produire son fruit ?
On comprend la joie pleine et bondissante de Marie.
Comment rester en place quand on fait l’expérience d’une telle puissance de vie en soi ?
Et moi,
Suis-je messager de joie et de vie ?
Ai-je hâte de répandre cette joie et cette vie autour de moi ?
Chaque instant est le temps favorable
pour accueillir ce Désir du fond de mon être afin qu’Il me féconde, prenne corps en moi et soit donné au monde, et pour laisser jaillir de moi la vie, la joie, l’allégresse.
Marie Hélène