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Miséricordieux comme le Père…

jubile2« Voici le moment favorable pour changer de vie ! Voici le temps de se laisser toucher au cœur ». « C’est le temps favorable pour soigner les blessures ».

Nous voici donc entrés ce jour du 8 décembre dans « l’année de la Miséricorde ». Nous nous réjouissons de cette proposition du Pape François qui rejoint les intuitions fondamentales de Tabgha. Cette « année sainte » va voir des millions de personnes se mettre en « pèlerinage ».

Il y aura des gestes à poser comme celui de franchir des « portes saintes ».
Pour quelle signification ? Retenons-en deux :
– marquer un désir de conversion, une sorte d’avant et d’après. Les enjeux de conversion ne manquent pas : personnels, sociaux, environnementaux, relationnels, etc…
Pendant cette année qui vient, c’est donc un kaïros, c’est-à-dire une occasion privilégiée, un temps favorable, pour poser ces gestes qui devraient être pour un croyant une démarche de chaque jour.
– C’est aussi une manière d’affirmer sa foi, sa communion et son adhésion à une communauté de croyants en passant d’un « dehors » vers un « dedans ».
Des lieux symboliques de cette démarche sont proposés dans tous les diocèses.

Mais il y a aussi dans cette proposition du Pape François une invitation sujette à débats et à controverses : celle des indulgences. C’est une question théologique difficilement explicable et qui avait motivé, en son temps, la Réforme des protestants avec Luther (trafic et vente des indulgences).
Comment comprendre aujourd’hui cette proposition qui peut faire polémique ?
Nous sommes invités, non pas à « acheter » le rachat de nos « péchés » mais dépasser nos contradictions personnelles, changer nos propres comportements pour goûter et faire l’expérience d’être des « pécheurs-pardonnés ».
Plus que d’être des pécheurs et de « charger la mule » sur cet état, nous sommes des hommes et des femmes pardonnés, gratuitement , nativement…

carousel-logo-JubileLà est l’essentiel : le Pape François a voulu que cette année soit un jubilé de la miséricorde !
Vivre la miséricorde à l’exemple du Père qui demande de ne pas juger ni condamner, mais de pardonner et donner l’amour et le pardon sans mesure (cf Lc 6-,37-38).
Pape François va jusqu’à affirmer : «Dieu est toujours prêt au pardon et ne se lasse jamais de l’offrir de façon toujours nouvelle et inattendue. » Il ajoute: «Vivre l’indulgence de l’année sainte, c’est s’approcher de la miséricorde du Père, avec la certitude que son pardon s’étend à toute la vie des croyants.»

Alors c’est une joie de se mettre en route, »en pèlerinage » dans ces conditions. Pour cela, s’ouvrir dans deux directions :
– vers le Père pour accueillir et goûter cet amour de tendresse et de compassion qu’il manifeste à tout homme. Prendre du temps par la prière, l’étude de la Parole, la méditation, seul ou avec d’autres pour cela.
– vers nos frères les hommes, blessés dans leur cœur, leur corps, leurs relations. Nous sommes invités à donner un témoignage personnel dans les « périphéries » existentielles qui nous entourent. Manifester notre attention et notre proximité aux pauvres, aux personnes qui souffrent de solitude, aux marginalisés et à tous les nécessiteux par un geste, un regard, une présence ou une parole de tendresse.

fils prodigue Dans notre monde en proie à bien des dérives (environnementales, financières, économiques, politiques…) , nous sommes invités à être témoin de la miséricorde de Dieu pour ce monde, en l’expérimentant pour nous-mêmes d’abord et en inondant nos lieux de vie de cette tendresse .
Démarche à la fois concrète (aimer, partager, visiter…) mais aussi spirituelle ( pardonner, prier, changer son cœur, son regard…). Les pèlerinages, messes, jeûne, sacrement de réconciliation, sont des propositions pour réaliser cette année particulière.

Le journaliste et écrivain Bernard Lecomte définissait ainsi la miséricorde selon Jean-Paul II : « La Miséricorde, c’est au fond le principal rempart que Dieu donne aux hommes contre le mal.
La miséricorde, c’est beaucoup plus que la charité, ou la compassion, ou même le pardon. Cela va au-delà.
La miséricorde, c’est d’accepter tout ce qui se passe et de le transformer en bien.
L’espérance repose sur la miséricorde, c’est-à-dire sur le fait que Dieu ira jusqu’au bout pour combattre le mal, pour arrêter le mal, pour éliminer le mal. »


Nous sommes partie prenante et « combattants » avec Lui pour que le monde et nos vies soient guidés par la Miséricorde.
« Pécheurs-pardonnés », nous sommes heureux de faire ce chemin avec vous, visiteurs et amis, qui passez sur ce site.

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).