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Noël, la fragilité de Dieu qui se fait homme

regard En cette année 2015 qui a vu la société française durement meurtrie, la fête de Noël nous rappelle que c’est au cœur de nos misères que Dieu se donne.
Voici un interview de Jean Lavoué qui répond à Véronique Alzieu dans l’émission « Halte spirituelle » de RCF (56 mn).
« Noël c’est notre naissance à nous-mêmes »
, disait Maurice Zundel. Naissance à notre dignité, à notre grandeur, à notre liberté. Noël, c’est la venue de Dieu vers l’homme dans sa plus grande vulnérabilité. La naissance du Christ au eu lieu il y a 2.000 ans, mais cet événement se trouve au cœur de notre vie, de celle du monde, de la Création. Dieu cherche à naître en l’homme, et c’est ce qui nous est proposé cette année, comme chaque année.
Christian Bobin parle du « très-bas ». Le Dieu qui se révèle à Noël est en quelque sorte celui de la non-puissance, comparé à un certain messianisme qui embrase le monde aujourd’hui. La venue du Messie telle que Dieu la révèle, c’est un Dieu à la mesure de nos fragilités. « Ce n’est certainement pas par des formes extérieures, de contrainte, d’imposition morale que Dieu se révèle à nous. »
« On vit une période de grande fragilité dans nos pays, dans l’Occident chrétien en particulier », observe Jean Lavoué.
Pour l’écrivain, c’est cette fragilité-là qu’expérimente un Occident en crise, que le pape François vient trouver quand ouvre l’Année de la miséricorde. Un signe très fort dans une société largement déchristianisée. Le pape vient redire combien Dieu se donne au cœur de nos misères, dans ce qu’il y a de plus faillible en nous.

Pour rappel :
BIBLIOGRAPHIE
L’Evangile en liberté
Le Passeur éditeur (2013)

La voie libre de l’intériorité
Salvator (2012)

En cours de parution :
« La vie comme une caresse »
« Prendre son vide en main » (Poèmes)
. Ces livres ne sont pas encore édités. Mais ils existent ! Si certaines personnes sont intéressées pour les découvrir, envoyer un chèque à Jean Lavoué, 3 place vieille ville 56 700 Hennebont ( 12 euros l’un, 20 euros les deux (+ 3 ou 5 euros de frais de port, soit 15 ou 25 euros franco de port)

Le site internet de Jean Lavoué : l’enfance des arbres

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).