Marie Lavina Jan 07, 2016
La compassion, une urgence dans notre monde…
merci Marie de ce commentaire.
La photo illustre le texte en montrant l’engagement des chrétiens dans la cité : elle représente une file d’attente de migrants à Calais qui font la queue pour recevoir de la nourriture distribuée par des associations chrétiennes.
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Cordialement
Notre fils aîné a acheté ce journal, et je m’étonne que ce barbu hirsute de la 1ère page, puisse avoir un quelconque rapport avec le Dieu qui « combat pour les droits de l’homme : à Calais, au CCFD, Cimade, Acat, Secours catholique, etc.. » , combat auquel j’essaie de participer aussi à ma façon. Voilà pourquoi je n’arrive pas à être choqué comme vous.
Même s’il comporte des articles de fond, c’est avant tout un journal satirique et provocateur, ce que vous semblez un peu oublier. On peut défendre cette liberté de dessiner, sans « la sacraliser » (Saint Charlie!).
Personnellement, je n’ai pas trouvé les dessins de ce numéro spécial très drôles, et sans Cabu, Charb, Wolinski, Honoré, je ne souris presque plus, et c’est pourquoi je n’ai pas envie d’acheter ce journal , comme vous ne l’achetez sans doute pas, car il peut choquer vos convictions personnelles.
En ce qui concerne Jean Claude Guillebaud, je ne crois pas qu’il aurait la même approche que vous de la page de couverture, même s’il défend Delfeil de Ton, accusateur de Charb, tout juste après l’assassinat de ce dernier, ce qui n’est vraiment pas très « chrétien » au sens où je l’entends…..
« L’ affaire Charlie » a pour but de nourrir la controverse. En ce sens, la Une de ce journal a « bien » rempli son rôle. Mes « convictions personnelles » face à ce journal « satirique et provocateur », comme vous le dites, sont de l’ordre de l’indifférence. Du journal lui-même, je m’en moque comme de l’an quarante. Il dit et fait ce qu’il veut et je ne suis pas obligé de l’acheter.
Les problèmes sont ailleurs. Car il n’y a pas que de la controverse dans ce qui se passe. Et plus que d’être choqué, je suis lassé de ces manières de faire qui manquent de respect, de tolérance et cela au nom de la liberté.
– Car voila un media qui véhicule comme une obsession depuis des années l’ idée que toute religion est par essence créatrice de violence et qu’il faut les éradiquer par tous les moyens. Elles sont, à leur yeux, porteuses d’obscurantisme et entretiennent leur fidèles dans une dépendance infantile. Il faut donc s’en débarrasser.
Est-ce vrai ? Bien sûr que non ! l’outrance est mauvaise conseillère et insidieusement elle fait admettre comme vérité ce qui est mensonge.
– en second lieu, « il y a le triste paradoxe d’un monde de plus en plus attentif au politiquement correct au point de frôler le ridicule, mais qui ne veut ni reconnaître ni respecter la foi en Dieu de tout croyant, quelle que soit sa religion », observe le quotidien du Vatican.
Le journal cite le président du Conseil français du culte musulman, Anouar Kbibech, qui a estimé que cette caricature « blesse tous les croyants des diverses religions » et n’aide pas à la cohésion de la société française en un moment difficile.
Je refuse donc , au nom d’un vivre ensemble harmonieux, que soit donné en pâture des articles qui prêtent à la violence et aux luttes fratricides. Or, malheureusement, nous sommes en plein dedans. Notre société a besoin d’autre chose que ces provocations.
– enfin, il nous faut dépasser une certaine forme de condescendance, nous dit René Pujol dans un article (à découvrir ici).
Cet ancien directeur de l’hebdo « Le Pèlerin » affirme dans son article :
« … Le fait d’avoir dirigé, pendant une décennie, un grand magazine populaire m’a définitivement rendue insupportable cette condescendance vis à vis de celles et ceux qui se montrent réfractaires ou incapables d’accéder à ce «vrai» niveau de lecture et s’en tiennent, bêtement, au premier degré. Heureux les «pauvres en esprit», certes, mais honte aux pauvres d’esprit !
… Je revendique le droit de lire dans cette une de Charlie ce qu’elle montre vraiment : le Dieu d’Abraham désigné comme assassin des journalistes de Charlie Hebdo. Je me sens libre de dire que c’est à la fois injurieux et con ! Je me sens autorisé à avancer que le prétendu «second niveau» de lecture n’est jamais qu’une feuille de vigne, au sens biblique du terme, destiné à couvrir pudiquement un discours anti-religieux en pleine érection. »
Le discours est rude. Il l’est encore plus à la lecture de la totalité de l’article en question . Il illustre bien le danger, sous couvert de démocratie, de respect des différences, de magnanimité, du droit à l’expression libre, de pouvoir faire et dire ce qu’on veut. Non ! « La liberté consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. ».
Dans ce qui se passe, elle est dévoyée.
Je fais mienne l’approche de René Poujol : Je revendique aussi ce droit de contester cette caricature et la liberté d’avoir cette opinion.
Merci pour ce beau message de paix et de respect de notre différence à chacun, qui fait notre identité et la richesse de l’humanité.
Si nous étions tous semblables, la vie serait sans relief et un tableau gris, sans sa belle palette de couleurs.
J’approuve la phrase que je connaissais, sur la liberté. J’ai en tête une parole qui m’a été donnée pour ma propre vie et je vous la restitue. « Ne soyez pas objets de scandale ». Je ne lis pas La Vie, mais je trouverais bien quelqu’un qui me le prêtera.
(Que représente la photo ? Elle est inquiétante.) Si vous voulez publier mon commentaire, pas de problème. Je trouve qu’un courrier des lecteurs serait bien. Merci pour ce que vous faites. Marie.