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Allégresse des hommes, marcheurs au Souffle de l’Esprit !

EspritLes chrétiens fêtent la Pentecôte. Comme s’il y avait un jour particulier où l’Esprit souffle sur le monde d’une manière particulière…
Mais n’agit-il pas tout le temps, à chaque instant ? Dans les écrits de la Bible, nous le voyons « à l’oeuvre » dès les commencements du monde.
Saint Jean nous dit qu’« on ne sait ni d’où il vient, ni où il va », prisonnier de personne et offert à tous, qu’il nous est donné dès le moment de la mort et de la Résurrection du Christ, quand il « remet son Souffle ». Mort, Résurrection et Pentecôte indissociablement liées. Là est l’origine du monde.
Saint Luc nous raconte sa venue 50 jours après la Résurrection.
Les premiers chrétiens ont tenté de dire, à leur manière, ce don de l’Esprit dans leur vie.

Et nous, quelle expérience en avons-nous ? Comment la dirions-nous aujourd’hui ? Car ce n’est pas une « histoire » du passé, mais bien un événement/avènement sans cesse réactualisé, chaque jour : Avons-nous pris conscience et sommes-nous convaincus qu’en ces temps troublés, Il ne cesse de manifester sa présence au cœur du monde et de nos vies ?

L’aventure des premiers chrétiens est aussi la nôtre : comme eux, nous sommes appelés, à l’intime, personnellement et surtout communautairement, à écouter les murmures de l’Esprit qui parle à nos esprits; à quitter nos sécurités et nos certitudes, et parfois nos déroutes, comme les apôtres sortant de leur Cénacle, pour nous risque à l’Inconnu; et à nous dresser dans notre dignité d’homme et de femme, fils et fille du Père pour nous ouvrir à la Nouveauté.
Dans une parole singulière, ce n’est pas tant par « devoir » missionnaire, par « souci » d’évangélisation, que nous sommes invités à rencontrer nos frères en humanité (sans distinction de races, de religions, d’opinions…) mais par la Puissance d’un témoignage personnel fait d’écoute d’abord, de respect, d’ouverture, de bienveillance, de bonté.
J’aime ce passage de l’Evangile de Luc 10 où le Seigneur invite à rentrer « dans la maison des fils de Paix ». C’est à dire à communier « par le dedans », d’intériorité à intériorité, et non dans une maison de pierres, pour faire grandir les « semences christiques » inscrites en chacun. C’est un « Quoi de toi à moi ? » qui nous fait frères, au delà de nos attentes mal ficelées, de nos différences culturelles, religieuses ou raciales.
Ces relations interpersonnelles profondes et vraies nous invitent à « Voir » où s’origine cet appel à recevoir le « Corps » d’une humanité réconciliée … à Voir vers où s’oriente ce chemin que nous prenons chaque jour pour plus de paix, de justice, de solidarité, de fraternelle bonté…
Étonnement alors sur nos chemins d’humanité, « d’entendre parler des merveilles de Dieu dans sa propre langue », celle du cœur, celle qui fait de nous des fils d’un même Père, indistinctement.
Il ne s’agit pas de vouloir sauver le monde et de vouloir des lendemains qui chantent, ou d' »aller vers » en conquérant, mais d’accueillir le Souffle en nous, pour qu’en lui, avec d’autres, nous œuvrions aux affaires du Père. C’est joyeux, libérant, fraternel… C’est l’Esprit … qui fait de nous des fils en Christ et des frères en humanité.
« Allégresse des hommes marcheur au Souffle de l’Esprit ! »
Xavier

1 Comment

  • Merci Xavier pour ce « donné » de toi …j’ai aussi apprécié les derniers articles…
    J’ai mal au monde des étrangers… comment leur donner mes bras… ?
    j’ai bien à faire aussi avec mes petits enfants ados ;
    j’ai à accueillir cette paix à transmettre d’urgence !!!
    Dans le lien de prière, je confie à chacun ma quête .
    Monique.

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).