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Pour découvrir la pensée sociale de l’Église : Notre bien commun -2-

bien-commun2Après un premier dossier « Notre bien commun », publié en 2014 (Après Diaconia qui a rassemblé plus de 12 000 personnes à Lourdes en mai 2013), le service national “Famille et société” de la Conférence des évêques vient de publier un second dossier pour faire connaître la pensée sociale de l’Eglise et la mettre en pratique. Ce projet a été élaboré avec le concours du CCFD-Terre Solidaire.

Dans ce second volume, huit nouveaux thèmes sont abordés :
– la solidarité internationale
– le dialogue interreligieux
– l’entreprise et sa finalité
– prendre soin de notre maison commune
– le choix du dialogue
– la laïcité
– la violence et la non-violence
– l’économie sociale et solidaire
On sait que a pensée sociale de l’Église est mal connue, y compris de beaucoup de catholiques. Elle bénéficie d’un regain d’intérêt, notamment parce que les questions de justice sociale surgissent avec une acuité nouvelle dans un contexte de crise.
Les encycliques sociales des derniers papes partent toutes d’un constat de la réalité, d’une analyse du monde à un moment donné pour voir comment l’Evangile peut éclairer et guider l’action humaine. Il est intéressant de garder à l’esprit cette “fabrication” de la pensée sociale car elle peut aider l’Eglise à progresser sur le chemin du dialogue, pour mieux faire entendre le message de l’Evangile aujourd’hui.
Ce choix du dialogue est un chemin exigeant pour l’Eglise invitée d’une manière exigeante à se convertir et à s’approcher du monde pour mieux porter la Parole du Christ.
Depuis le concile Vatican 2, le dialogue a rencontré et rencontre encore des obstacles, des refus, des critiques. Il demande une attitude autocritique de chacun et une volonté de travailler ensemble en vue du bien commun.
C’est donc l’objet de ce second ouvrage de proposer un parcours pour rejoindre ce que le pape François appelle les périphéries de la société. Aux chrétiens de s’emparer de l’enseignement social de l’Eglise.
Le parcours proposé vise un large public, non-initié à la pensée sociale. Il est thématique et modulaire, chaque groupe peut l’adapter à ses besoins de formation. Mais il a clairement une visée collective, la pensée sociale de l’Église demande à être réfléchie et mise en œuvre avec d’autres.

En librairie depuis le jeudi 17 mars 2016 aux Éditions de l’Atelier au prix de 10 €.

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).