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Pour plus d’inhumanité : démantèlement des logements, pression policière…

bull-calaisLors de deux séjours de trois mois au Brésil, j’ai pu rencontrer ceux qu’on appelle les « Paysans sans terre ». Une de ces rencontres se déroulait dans un accampamento, c’est-à-dire une occupation d’une terre non exploitée depuis plus de 20 ans. Des centaines de paysans décident de l’occuper pour survivre. Pour ce faire, ils mettent en place toute ne coordination interne pour que la petite société qui s’y installe trouve les rudiments de base pour vivre : école, pharmacie, branchement d’électricité etc… Bien sûr, cette occupation se fait sans l’accord du propriétaire qui envoie des pistoleros pour tenter de déloger les occupants… j’ai pu voir les traces de balles de gros calibre qui traversaient des murs de briques… (voir ici)

Je ne puis m’empêcher aujourd’hui de faire le parallèle avec ce qui se passe dans la jungle de Calais. Sauf qu’ici, ce ne sont pas des hommes, à la solde d’on ne sait qui, qui détruit les bases de cette vie sociale en bidonville. C’est le gouvernement lui-même qui détruit les « établissements » de vie sociale : « église », « mosquée », quartiers des familles, « commerces », « écoles »…(voir ici)

Bien sûr la destruction d’un bidonville de 5000 habitants est une bonne chose mais à condition qu’on reloge dans des conditions décentes ses occupants.
Il ne s’agit pas de défendre le bidonville en tant que tel (il ne devrait pas exister), mais de s’opposer à la destruction sans solution adaptée.
De fait, délibérément les responsables politiques (premier sinistre, ministère de l’intérieur, préfète), décident de mettre en plus grande précarité encore ces hommes, ces femmes et ces enfants… Froid, boue, exiguïté, maladies, insécurités, peurs ne suffisaient pas… Voici, pour eux la terreur organisée..
Xavier

Le site « Passeurs d’hospitalité » nous dit pourquoi c’est important de siogner la pétition qui circule sur Avaaz :
Le « no-mans-land », selon les propres termes des atorités, créé par elles en détruisant le pourtour du bidonville.

Le « no-mans-land », selon les propres termes des atorités, créé par elles en détruisant le pourtour du bidonville.

« Malgré ses conditions de vie extrêmement difficiles, la Jungle de Calais est le seul lieu de vie de 5000 réfugiés. La détruire est non seulement un acte inhumain et cruel envers des hommes, des femmes et enfants qui ont déjà tout perdu dans leurs pays en guerre, mais c’est aussi illégal, selon l’article 8 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, qui protège les droits fondamentaux de chaque personne à un domicile et une vie privée et familiale. Pourtant, il y a 2 semaines, sur ordre de l’état, une bande de 100 m a déjà été rasée sur le périmètre de la jungle, des centaines de maisonnettes ont été détruites, plus de 1 300 personnes ont dues être relogées, et ceci avant même qu’un avis d’éviction ait été publié. Pire, les bulldozers ont repris leur marche ce 1er Février sans que personne n’en soit prévenu à l’avance, avec la destruction d’une église et d’une mosquée de la jungle, alors même que les autorités avaient promis de laisser les lieux de culte intacts. Une telle destruction est aussi illégale selon l’article 9 de la Convention Européenne des Droits de l’Homme, qui stipule le droit de chacun à exercer la religion de son choix.

Assez !
Le « no-mans-land », selon les propres termes des autorités, créé par elles en détruisant le pourtour du bidonville.

Le « no-mans-land », selon les propres termes des atorités, créé par elles en détruisant le pourtour du bidonville.

La Jungle de Calais comprend aujourd’hui plus de 2 000 maisonnettes, 2 écoles, un centre
pour les femmes, un autre pour les jeunes, une bibliothèque, de nombreux lieux de rencontre, et plusieurs lieux de culte dont une grande église chrétienne.
Nous, citoyens européens unis avec les réfugiés du monde, demandons au gouvernement français d’arrêter la destruction de ces lieux de vie. Les réfugiés ont été obligés de les construire eux-mêmes sur ce terrain vague sur lequel l’état leur avait demandé de s’installer en Avril 2015, mais sans y aménager quoi que ce soit pour qu’ils y vivent.
Ces lieux de vie ont été bâtis avec ingéniosité et courage et les contributions de nombreux donateurs européens et d’ailleurs. Nous ne pouvons accepter cette destruction avant qu’une véritable solution d’accueil soit mise en place pour TOUS les réfugiés qui vivent dans la jungle. Cette solution doit permettre à chaque réfugié de demander l’asile dans le pays de son choix et doit traiter sa demande avec attention et efficacité, afin qu’il puisse rapidement devenir lecitoyen productif qu’il souhaite devenir et ainsi contribuer ses compétences à la société.
Tous les réfugiés doivent être accueillis dignement !
Si vous êtes d’accord, signez cette pétition et partagez autour de vous au maximum. Un grand merci à tous et à chacun. »




Découvrir le site Passeurs d’hospitalités
Sous l’état d’urgence, il est interdit de semer des fleurs dans un no-mans-land

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).