Color Selector

default niceblue intenseblue otherblue blue puregreen grassgreen green olive gold orange pink fuchsia violet red

Container Selector

Article

Que fête-t-on, Monsieur le Président ?

Verdun-kozA l’heure où le pouvoir politique s’enlise, devient de plus en plus illégitime par ses dénis de démocratie, il poursuit sa route tortueuse comme de si rien n’était, au mépris des hommes et des femmes de ce pays pour servir encore et toujours plus La Finance, au risque de semer, non plus la confusion et la division (elles sont déjà là), mais d’entretenir un climat de rébellion et de violence préjudiciable au Bien Commun.
Toutes les occasions sont exploitées pour tenter de redorer le blason terni. Au moment ou les appels au dialogue, à la Paix et à la Vérité devraient prendre le dessus, voici qu’à l’occasion des commémorations de Verdun, le président veut « faire jeune » et propose une « teuf » pour fêter le 29 mai prochain la commémoration de cette bataille….
… Quand le ridicule se dispute avec le dérisoire !
Difficile par moment de croire qu’au milieu de ce « grand n’importe quoi » l’Esprit est à l’oeuvre !
Et pourtant des voix se lèvent pour réclamer un peu plus de dignité, comme celle de Koz, (associé fondateur de BeLeM Avocats) et auteur de Ca ira mieux demain (Sept. 2015, éd. du Cerf), que je vous invite à découvrir en entier sur son site.
Xavier

Voici des extraits de son post:

« Que fête-t-on à Verdun, Monsieur le Président ? Ses 306.000 tués ? Ses 406.000 blessés ? Que fête-t-on, Monsieur le Président ? Ses 700.000 vies brisées ? Ses centaines de milliers d’enfants laissés orphelins par la guerre, Français et Allemands ? Que fête-t-on, Monsieur le Président ? Ses milliers de veuves ? Ces villages qui comptaient le nombre de leurs morts, ces femmes auxquelles on venait annoncer qu’il ne reviendrait pas ? Ces gars qui, blessés, hurlaient entre les lignes la nuit, à quelques mètres de leurs camarades ? Ces mois passées dans la boue, la peur au ventre, parfois pour ces quelques mètres perdus le lendemain ? Ces charges sous les tirs des mitrailleuses et sous les obus ? Qu’avez-vous donc encore trouvé à y fêter, Monsieur le Président ?! Est-ce que, Monsieur le Président, « sur la route » de nos pères, sur la route des tirailleurs sénégalais entre autres, « il y a eu du move, oui, de l’aventure dans l’movie, une vie de roots »… ?!
…Ce n’est pas la Fête de la musique, Monsieur le Président, c’est la bataille de Verdun, un symbole national, une bataille dans laquelle toutes les familles de France ont perdu un proche. Un sol dans lequel reposent encore des ossements non identifiés. Ils vibreront avec les basses…
…Renoncez, il n’est pas trop tard. Pour le principe et pour l’honneur, évidemment, mais l’on hésite à en parler encore. Pour éviter le ridicule, au minimum. Parce que, fidèle à votre talent, vous êtes parvenus à faire d’une commémoration qui aurait dû rassembler, une nouvelle occasion de division du pays – décidément tout ce que vous aurez réussi dans ce quinquennat. Parce que de fait, il n’y a qu’un centenaire par siècle, il serait bon d’être à la hauteur.
A défaut, que sur place les Français en général, que les Lorrains en particulier, eux qui gardent vive la mémoire de cette épreuve nationale, que la jeunesse, montrent qu’ils ont gardé vivant aussi le sens de la dignité, du respect des morts et de leur sacrifice, que si le pouvoir a perdu ce sens commun, le peuple l’a encore. Qu’il tourne le dos à ce concert, qu’il laisse la place vide.

Lire l’article dans son intégralité

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).