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Regarder les événements à travers la Résurrection

cop-21Les commentaires, articles, et autres reportages ne manquent pas dans les médias concernant la COP 21.
Inutile ici d’en rajouter.
Par contre, prenons un peu de hauteur et regardons ce qui se passe d’un autre lieu : nous aimerions vous proposer une réflexion de Bernard Bastian intitulée REGARDER LES ÉVÉNEMENTS À TRAVERS LA RÉSURRECTION méditée à travers le texte des disciples d’Emmaüs dans l’Evangile de Luc 24,13-35.
Bien qu’écrit en 2013, ce texte nous semble toujours d’actualité.
Il s’appuie sur « l’exemple » de J. Cahuzac. Remplaçons-le par celui de l’environnement ou celui des migrants pour actualiser son propos.

Pere_Bastian_images-B.Bastian-1-270x150 Qui est Bernard Bastian ?
Bernard est prêtre jésuite, de la Communauté charismatique du Puits de Jacob. La communauté Tabgha entretient des liens étroits avec elle.
Bernard anime des retraites spirituelles avec une équipe de communautaires à la Thumeneau près de Strasbourg. Son parcours, sa vie, sa santé font de lui un « prophète » pour notre temps.
Nous vous proposons de découvrir sa parole qui nous invite à dépasser nos déceptions et à ancrer notre espérance dans le Christ Ressuscité. Comment ? En lisant notre histoire, les événements actuels, à travers les Ecritures. Elles nous appellent à de nouveaux comportements qui sont ceux du chrétien, ceux du disciple du Ressuscité.
Voici le début de sa réflexion/méditation :

« L’événement de la Résurrection est un événement qui n’est pas de l’ordre terrestre : nous ne pouvons pas dire que nous avons vu un homme ressusciter d’entre les morts ; en revanche, s’il y a quelque chose dont tout un chacun fait ou va faire l’expérience, c’est bien de la mort.
Donc, ce qui est terrestre, c’est la mort, et c’est tellement intégré que toute une civilisation va se construire autour de la notion de mort : il y a des cimetières, des plaques dans les rues, des événements historiques ; il y a toute la législation autour de la transmission du patrimoine ; on sait qu’on ne vit qu’un certain temps… La mort est intégrée à la vie.

Mais comment intégrer la Résurrection ? Il faut une véritable révolution intérieure. Je ne sais pas si nous avons fait cette révolution. Il ne faut pas dire trop vite :
« on est chrétien, donc on croit en Jésus Ressuscité.» Le discours, c’est le discours. Ce n’est pas encore le témoignage que c’est fait !

De quoi parliez-vous en chemin ?
Actuellement, la radio parle sans arrêt de l’affaire de Jérôme Cahuzac, notre ministre du budget qui a fraudé. Cela fait vingt ans qu’il a des comptes à l’étranger. Il ne faut pas excuser cet homme ! Cet homme est un traître, un pécheur ! Jean-Luc Mélenchon dit même :
« c’est un salaud. » Au moins il ose parler comme son cœur le dit. Mais pourquoi dit-il que Cahuzac est « un salaud » ? Parce qu’il pense aux millions de gens qui vont tomber à cause de lui, qui ne vont plus y croire… A la télévision on a entendu un socialiste au bord des larmes, disant : « On a dix millions de pauvres en France et le ministre du budget met frauduleusement son argent ailleurs : c’est cela qui est insupportable ! »

De quoi parliez-vous en chemin ?
De notre déception : nous sommes déçus parce que nous nous sentons trahis.
 »Cet homme (Jésus) a suscité un espoir fou : nous croyions qu’il allait être le libérateur d’Israël » et il est mort voici trois jours, au milieu de deux brigands, à l’extérieur de la ville. Dans la tradition juive, trois jours, c’est le temps qu’il faut pour être sûr qu’un homme est vraiment mort, ce n’est donc pas un coma, c’est qu’on est vraiment mort. Donc la déception.

1619230270De quoi parliez-vous en chemin ?
La déception ! Voici une réalité terrestre : c’est que nous sommes constamment déçus, c’est que nous avons des espoirs et ils ne se réalisent pas. C’est que tout meurt, tout s’arrête… Même les prophètes finissent par se taire. Nous pouvons faire taire un prophète : il suffit de le clouer sur une croix et il se tait ; il suffit d’une manigance, d’un complot, d’une calomnie, d’une convergence d’intérêts et c’est terminé…
/…/

Il termine sa méditation ainsi:
… Je voulais vous faire percevoir la radicale nouveauté qu’introduit la Résurrection dans une vie de chrétien, dans une vie de disciple de Jésus Ressuscité. Nous ne pouvons plus nous comporter comme avant. Donc il faut rompre avec ces comportements d’avant et adopter de nouveaux comportements qui sont ceux du chrétien, ceux du disciple du Ressuscité. »

Découvrir l’intégralité de cet enseignement (un peu plus de 2 pages)
Découvrir le Puits de Jacob
Découvrir le programme des retraites 2015-2016

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).