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« Va-t-il finir par y avoir de la miséricorde pour ceux qui vivent des unions irrégulières ? »

1589_schonborn_440x260L’hebdomadaire « La Vie » publie des extraits d’un interview du Cardinal Christoph Schönborn, archevêque autrichien de Vienne, au jésuite Antonio Spadaro, rédacteur en chef de La Civiltà Cattolica. Nous aimons cette approche où  il invite l’Eglise à accompagner les personnes dont la vie n’est pas conforme à son enseignement  et à reconnaître ce qu’elles vivent de bon, avant de porter un jugement. Le Catholic Herald en fait la synthèse. « « Nous sommes tous appelés à observer la situation, non pas de haut et en commençant par des idées abstraites, mais avec le regard de pasteurs qui scrutent la réalité d’aujourd’hui dans un esprit évangélique » […] Les ministres de l’Eglise, selon le cardinal, doivent reconnaître ce qui est bon là où c’est le cas. Par exemple, un mariage civil vaut mieux que la simple cohabitation, parce qu’il signifie que le couple a pris un engagement formel, public, l’un vis-à-vis de l’autre. « Plutôt que de parler de tout ce qui manque, nous pouvons nous rapprocher de cette réalité, relevant ce que cet amour a de positif. » Le cardinal Schönborn évoque dans cette interview le cas d’un de ses amis homosexuel qui, après plusieurs relations temporaires, vit aujourd’hui une relation stable : « C’est une amélioration », dit-il. « Ils partagent leurs joies, leurs peines, et s’aident mutuellement. Nous devons reconnaître que cette personne a fait un pas important pour son propre bien et pour celui des autres, même si l’Eglise ne peut certainement pas considérer sa situation comme régulière. Le jugement que l’Eglise porte sur l’acte homosexuel est nécessaire, mais celle-ci doit regarder dans la salle à manger avant la chambre à coucher ! Elle doit accompagner les personnes. » » L’archevêque de Vienne s’est aussi attardé sur la situation des personnes divorcées-remariées, rapporte encore le site de l’hebdomadaire anglais : « Le cardinal Schönborn souligne qu’en tant qu’enfant de parents divorcés – et dont le père s’est remarié –, il sait ce que c’est que d’avoir grandi dans une « famille patchwork ». Et même si celle-ci n’était pas en pleine conformité avec l’Eglise du Christ, « j’ai aussi fait l’expérience de la bonté radicale de la famille ». Malheureusement, dit-il, les medias semblent avoir fait de la question des catholiques divorcés et remariés civilement sans reconnaissance de nullité un « test » pour le pape François, demandant : « va-t-il finir par y avoir de la miséricorde pour ceux qui vivent des unions irrégulières? », c’est-à-dire leur ouvrir l’accès aux sacrements ? Or ils veulent le pardon de l’Eglise, reprend le cardinal, « alors qu’avant de demander pardon à l’Eglise, il leur faut d’abord demander celui de leurs enfants », de leur ex-mari ou ex-femme. Les ministres de l’Eglise peuvent aussi les aider à avancer sur ce chemin ». » :

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Tenter de trouver avec notre prochain un terrain commun d’humanité
« Puissions-nous en ces moments entendre l’invitation de Dieu à prendre soin de ce monde, à en faire, là où nous vivons, un monde plus chaleureux, plus humain, plus fraternel. Un temps de rencontre, avec des proches, des amis : un moment pour prendre le temps de vivre quelque chose ensemble. Un moment pour être attentif aux autres, quels qu’ils soient. Un temps de partage de notre amitié, de notre joie. [...] Un temps de prière, aussi : attentifs à ce qui se passera dans notre monde à ce moment- là. Prions pour ceux qui en ont le plus besoin, pour la paix, pour un meilleur vivre-ensemble. »
Père Jacques Hamel
dans le bulletin paroissial de l’église Saint-Étienne, en juin, avant son assassinat
La compassion est en train de quitter notre monde

" "A ceux qui se demandent quel sorte de manque ronge silencieusement nos sociétés, il faut répondre : la compassion. Cette sollicitude spontanée que les bouddhistes appellent la maitrise et qui est assez proche, au fond, de l'agapê des chrétiens.
Aujourd'hui, on a beau prendre la réalité contemporaine par tous les bouts, une évidence crève les yeux : la compassion est en train de quitter notre monde. A petits pas. Insidieusement. Or, avec la compassion, c'est le bonheur de vivre qui s'en va. Disons même la gaieté.
Nos rires deviennent tristes. Notre sérieux est navrant. Nos prudences sont moroses. Nos "fêtes" sont sans lendemain. Nos plaisirs sont boulimiques et plutôt enfantins. Tout se passe comme si la frénésie jouisseuse de l'époque cachait une sécheresse de cœur et une stérilité de l'esprit.
La gaieté véritable, celle que nous sommes en train de perdre, c'est celle de l'aube, des printemps, des projets. Elle se caractérise par une impatience du lendemain, par des rêves de fondation, par des curiosités ou des colères véritables : celles qui nous "engagent".
Cette vitalité joyeuse ne doit pas être abandonnée à la contrebande des amuseurs médiatiques ou des clowns politiciens."

Paroles partagées par Jean-Claude Guillebaud en conférence en 2015 à Briec-de-l'Odet (29).